MON VILLAGE
Commune de SAINT-BERNARD
23 rue Sainte-Catherine
68720 SAINT-BERNARD
HISTORIQUE ET PATRIMOINE
Naissance du Village de SAINT-BERNARD
Contact de la Mairie
03 89 25 41 71
infos@saint-bernard68.fr
Horaires d’ouverture au public :
Lundi : 8h30 - 12h / 13h30 - 16h
Mardi et Jeudi : 8h30 - 12h / 13h30 - 18h
Mercredi et Vendredi : 8h30 - 12h
En
1972,
la
fusion
des
deux
anciennes
communes
d'Enschingen
et
de
Brinighoffen,
en
une
seule
et
même
unité
administrative,
connue
désormais
sous
le
nom
de
Saint-Bernard,
résulte
d’une
volonté
exprimée
par
les
deux conseils municipaux de l’époque.
Enschingen
et
Brinighoffen,
liées
par
des
souvenirs
historiques,
pratiquaient,
de
fait
et
librement,
une
fructueuse collaboration intercommunale.
Toutes
2
titulaires
de
la
croix
de
guerre
en
raison
des
destructions
subies
en
14-18,
ayant
en
commun
l’église,
le
presbytère,
la
mairie-école,
le
cimetière,
un
congélateur
communal,
avaient
déjà
réalisé
ensemble
le
remembrement et l'adduction d’eau potable.
Historique,
cette
première
fusion
départementale,
ne
fut
pas
qu’un
long
fleuve
tranquille.
Des
courageux
acteurs d’alors, restent comme témoins présents parmi nous ce jour.
Honneur
soit
rendu
à
:
René
Brun,
Louis
Frey,
Marcel
Hartmann,
Joseph
Sauner,
Joseph
Seiler,
Joseph
Dockwiller.
Leur choix précurseur fut une vraie réussite !
Les Maires de l’époque M. Raymond SIEGRIST (Maire de Brinighoffen) et Marcel PETER (Maire de Enschingen)
Marcel PETER
Raymond SIEGRIST
Libération
Fin d'année 1944.
Depuis
plusieurs
jours
les
villages
des
alentours
de
Brinighoffen
et
Enschingen
étaient
occupés
par
des
unités
originaires des sudètes en Tchécoslovaquie.
Enjeu
du
chantage
de
Hitler
en
septembre
1938,
cette
population
d’origine
Allemande
se
rebella
contre
les
autorités
tchécoslovaques
lors
de
l'insurrection
des
Sudètes.
Également
appelé
coup
d'État
de
Henlein,
nom
du
président
du
Parti allemand des Sudètes (SdP) Konrad Henlein, organisateur de l’action.
Devenus
soldats
allemands,
on
se
souvient
ici
de
leurs
petits
chevaux
pour
lesquels
ils
réquisitionnaient
la
paille,
le
foin,
l'avoine.
Malheur
au
paysan
qui
refusait
de
satisfaire
leur
demande,
ainsi
de
M.
Brichlen
dont
la
grange
fut
incendiée.
Avant de repartir vers l'Est, ils pillèrent ce qui les intéressait ; argenterie, vêtements, nourriture.
A
Heidwiller,
au
même
moment,
se
jouait
un
autre
drame.
Achille
Schaerer,
âgé
de
44
ans,
qui
avait
trouvé
refuge
dans
une
cave
amie,
quitta
imprudemment
l'abri
pour
rentrer
chez
lui.
Là,
il
trouva
des
soldats
allemands
qu'il
pria
d'aller
au
diable.
Une
violente
discussion
s'ouvre
et
on
retrouvera,
quinze
jours
plus
tard,
à
environ
400
m
du
village,
le
corps
du
malheureux.
Les
Allemands
l'avaient
exécuté
et
suspendu
sa
casquette
à
un
piquet
des
vignes
pour
signaler son corps.
Le
soir
du
25
novembre
1944,
vers
20
heures,
les
premiers
éléments
français
apparaissent.
Toute
la
population
s'est
réfugiée
dans
les
caves,
prévenue
de
l'imminence
des
combats
par
le
reflux
précipité
des
dernière
unités
allemandes.
Dès
leur
arrivée,
quelques
blindés
Sherman
prennent
position
aux
croisements.
Ils
sont
accompagnés
des
premiers
fantassins
français,
des
légionnaires
nerveux,
«
Pfitzgelig
»,
diront
les
témoins.
Les
portes
enfoncées,
les
maisons
sont
fouillées
afin
de
s'assurer
qu'il
ne
reste
pas
de
soldats
ennemis
dans
le
dos
de
l’avant-garde
française.
Une
femme
de
Spechbach
a
déjà
payé
de
sa
vie,
son
imprudence.
Peu
avant
que
les
Français
n'arrivent,
rassurée
par
l'étrange
calme
qui
allait
précéder
la
tempête,
elle
voulut
rentrer
chez
elle,
sans
que
l’on
sache
bien
pourquoi.
Dans
la
nuit
elle
se
glisse
dans
la
rue,
mais
ne
fera
que
quelques
pas.
Un
guetteur
allemand
discerne
cette
silhouette
et
fait feu. La femme est tuée sur le coup.
A
Brinighoffen
on
va
également
déplorer
des
victimes
civiles.
Une
famille
se
précipite
vers
une
cave
plus
solide,
elle
vient
tout
juste
de
franchir
la
porte
de
sa
propre
maison
qu'une
grenade
arrive
et
éclate
au
milieu
du
groupe
:
trois
personnes sont tuées.
A
Spechbach-le-Haut
la
situation
se
tend
brusquement.
La
veille
cinq
énormes
«
Tiger
»,
des
chars
lourds,
viennent
de
faire
le
plein
d'essence
et
s'apprêtent
à
livrer
bataille.
Ce
n'est
qu'au
petit
matin
que
les
Français
poussent
de
Spechbach-le-Bas
vers
le
nord.
Un
combat
de
chars
s'engage.
Un
Tiger
fait
mouche
à
deux
reprises
sur
les
premiers
Sherman,
puis
est
touché
à
son
tour
aux
chenilles.
Le
char
lourd
est
désormais
immobile
et
son
équipe
s'enfuit
à
travers
champs.
Une
roquette
touche
soudain
le
Tiger
qui
explose
et
brûle.
Progressivement
les
Français
vont
nettoyer
le
village
et
poursuivent
leur
avance.
Sur
place
on
retire
les
corps
des
malheureux
tankistes
brûlés
dans
les
Sherman
touchés.
Il
y
a
notamment
un
jeune
lorrain
dont
les
parents,
prévenus,
viendront,
quelques
jours
plus
tard,
s'incliner
devant
le
corps
de
ce
fils
chéri.
Douleur
muette
qui
marquera
terriblement
l'esprit
des
témoins
de
ces
événements tragiques.